Mon rêve...
Le décor est planté... Les feuilles des arbres sont rouges, le soleil se couche laissant un paysage tout orangé. C'est l'automne, la plus belle période de l'automne. La période où il ne pleut pas encore, où l'on peut mettre des coups de pieds dans les feuilles mortes, où les arbres sont magnifiques avec leurs feuilles aux couleurs rougeoyantes, où l'on peut simplement mettre un manteau léger et se laisser aller au grès du vent...
Je suis en plein cœur de la forêt. Je suis allongé sur les feuilles, je vois quelques morceaux du ciel au dessus de ma tête, et surtout je vois les branches des arbres, qui par ci par là, m'offre des rayons de soleil en plein visage. Un soleil doux, pas agressif, qui détend, qui réchauffe...
Je me relève, quelques feuilles restent accrochés sur mon manteau. Je me sens léger, serein, je ne pense plus à rien, plus de problèmes, plus de drames, plus de reproches, plus d'hypocrisies... Seul mais heureux pour ces quelques instants embarqués dans la beauté de la saison. Alors que je tourne sur moi-même en regardant le ciel, je l'entends arriver. Son pas est doux et reconnaissable...
Je m'arrête de tourner. Il est derrière moi, je sens son odeur, je ressens sa chaleur... Il passe ses bras autour de mon cou, et je ferme les yeux, heureux... Je me retourne pour l'embrasser. Je n'ai pas encore son visage évidement, mais je sais qu'il existe, qu'il est là quelque part, cet homme là qui me rendra heureux.
J'entends à nouveau courir derrière moi, ce sont des petits pas beaucoup plus rapide. Des pas d'enfant. Les pas de mon enfant... Je me retourne alors qu'il me saute dans les bras. Je le regarde, il est ce que j'ai de plus beau, la plus belle chose que j'ai pu réussir dans ma vie. On est bien, on est beau là, tout les trois...
Et puis je me réveil. Retour à la vie. Retour à mes 20 ans. Retour à mes doutes, à cette vie incertaines, à ses projets que je n'accomplis pas pour le moment. Sans savoir ce que je suis, ce que je serais, ce que j'ai envie d'être. Je repense juste à mon rêve, celui d'une famille, d'un amour, d'un bonheur. Et je m'y accroche solidement, très solidement. Parce que viendra un jour où cette scène fera parti de ma réalité.