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Si la vie te donnes une centaine de raisons de pleurer, montre à la vie que tu as un milliers de raisons de sourire...
2 janvier 2010

Les adieux sur les quais

guillemins40408egCe matin j'ai accompagné Marion à la gare qui reparait à Brest, après avoir passé de très beaux moments, une fois de plus avec elle. Je l'ai accompagné jusqu'à son quai, et lorsque son train est arrivé, elle est monté posé ses affaires me disant qu'une fois installé elle redescendrait me dire au revoir.

Et c'est à ce moment là, seul sur le quai à l'attendre, que je les ai vu. Lui était plutôt grand, entre 22 et 25 ans certainement, elle était toute petite, il l'a dépassé d'une tête. Ils m'ont complétement bouleversé. Leur étreinte était douce et tendre, pleine de tristesse, leurs corps transpirait d'amour, j'avais l'impression de les voir mourir séparés l'un de l'autre.

Elle était contre lui, la tête contre sa poitrine. Il était digne, droit, ne laissait rien paraitre, tandis qu'elle était bouleversé, fébrile, remuait la tête sans cesse, se sentait perdue... Elle s'est détachée de lui, et tandis qu'il avait la valise contre lui, j'ai pensait le voir finalement monté dans le train. Mais j'avais faux... C'est elle qui a prit la valise et qui est montée. C'est elle qui s'en allait, lui qui allait rester, le cœur lourd sur le quai.

Lorsqu'elle fut enfin à l'intérieur, sa pudeur disparut, sa dignité il s'en foutait, ses yeux devinrent tout mouillés, son regard étai déchiré, il retenait les larmes, mais elles coulaient toutes seules. C'est beau un homme qui pleure...

Alors que je le regardais debout là, j'ai repensé à mes propres départs lorsque c'était moi qui restait sur le quais... Ces dernières années refirent surfaces avec une violence terrible. Moi partant de Nancy, mon père sur le quai, que je sais ne pas revoir avant au moins un an et demi. C'était il y a 5 ans. Moi sur le quai à Paris, Seb dans le train au départ, le laissant partir sans savoir quand on se reverrait. Je revois tout ses départs dans toutes les gares, et c'est plus fort que moi, je commence à détester ce lieu...

Je ne connais pas ces deux personnes. Mais leur amour et leur sincérité ont touchée ma journée. Je ne sais de quoi leur avenir est fait, ce qu'ils vont devenir, ce qu'ils vont faire... Mais je suis certains que comme pour moi, cette matinée restera pour toujours dans leur mémoire.

En rentrant chez moi, après avoir dit au revoir à Marion, je ne peux évidement pas m'empêcher de penser à une chanson de Brel, que je comprends et que je ressens encore plus maintenant... Et je repense à mes départs et à mes adieux, et j'espère que ces moments déchirants seront désormais moins fréquents...



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Commentaires
C
Comme je te l'ai dis c'est magnifique ce que tu viens d'écrire sur ses deux amoureux ... je ne peux même pas te décrire je les ai vu devant moi, le train partir, j'ai sentis la détresse du jeune homme, son coeur lourd ... Bon tu nous le fais quand le roman? ^^
A
Je suis une experte des adieux en larmes sur les quais de gare et j'avais toujours le premier rôle. La valise c'était la mienne ou la sienne, le grand homme c'était le mien... la fille fragile c'était la sienne. Les mouchoirs c'était Kleenex. Les larmes c'était toujours les miennes... <br /> L'air tendre c'était le sien.<br /> Qu'est ce que j'ai pu pleurer... Le sentiment d'avoir le cœur qui se déchire, la poitrine qui brule, la douleur qui nous consume et nous consomme... Ne pas savoir quand est ce que l'on se retrouvera et si on le sait ça parait une éternité. Une mort à son échelle à chaque fois... mais une mort quand même.
C
Moi aussi je t'ai raccompagné jusqu'à ton quai mardi... et j'étais un peu triste d'ailleurs de le faire. Pourquoi ? Parce que tu avais ton petit air malheureux et que je n'avais pas de baguette magique pour l'effacer de ton visage. Et aussi parce que je me suis sentie nulle de ne pas réussir à te dire au revoir mieux que ça... saleté de pudeur.... D'ailleurs je me suis sentie nulle toute la journée et encore bien après ton départ, pour la même raison...<br /> <br /> Depuis je t'ai expliqué pourquoi je n'aime pas les adieux... Heureusement la plupart du temps il ne s'agit pas d'un adieu mais d'un simple "au revoir", derrière lequel on peut ajouter "à bientôt".<br /> Je t'en souhaite encore plein de ces départs qui annoncent de prochaines retrouvailles heureuses...<br /> <br /> J'espère qu'il y en aura encore des milliers entre nous de ces "au revoir, à bientôt" Chouchou... :-)
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